Sur nos traces

Enfin, pour faire face à la demande de consommation croissante, c’est à cette période qu’apparaît un phénomène qui ne se développera véritablement en Europe qu’au XIXème siècle : une production manufacturée que certains archéologues qualifient de quasi-industrielle.

Parallèlement, les artisans, qui se réunissent en corporations, entrent dans de nouveaux processus de fabrication caractéristiques de la civilisation romaine.

Car pour répondre à ces nouveaux besoins, les artisans profitent d’abord de nouvelles techniques que les Romains importent en Gaule : le verre soufflé, la mosaïque, le tour de potier, la céramique sigillée, la tabletterie, la maçonnerie de pierre… 

Avec la romanisation de nouveaux besoins apparaissent en Gaule : faire partie de l’empire romain, c’est adopter le mode de vie « à la romaine », soit de nouvelles façons de boire, de se nourrir,  de s’habiller… L’artisanat connaît donc un développement sans précédent. 

C’est Jules César qui nomme la « Gaule », les territoires sans unité qu’il conquiert entre 58 et 51 avant notre ère. La civilisation gallo-romaine s’épanouit alors pendant plus de deux siècles de paix et marque durablement notre territoire, à l’image des monuments antiques comme les amphithéâtres, les forums ou les temples mais aussi des tracés des rues des centres villes d’origine romaine. Sur les 96 préfectures actuelles de la France métropolitaine, 59 sont héritières des villes antiques. 

Qui dit ville, dit citadin, et qui dit citadin dit citoyen. Une notion, faite de droits et de devoirs, qui se développe, et facilite la romanisation de la Gaule.